L'adénome de la prostate : incontinence et problème urinaire
L’adénome de la prostate est du à l’augmentation du volume de la prostate. Cette maladie provoque des problèmes urinaires chez les hommes qui en souffrent comme l’incontinence, des fuites urinaires et le besoin d’uriner fréquemment.
Mécanisme de l'adénome prostatique
Un adénome est une tumeur bénigne localisée au sein de la glande de la prostate. Un adénome se soigne ou s’opère.
Vers l’âge de 50 ans, la prostate commence à augmenter légèrement de volume sans que cela soit gênant. Elle peut aussi augmenter de volume plus rapidement jusqu’à occasionner des gênes à la miction et des problèmes urinaires. Ce phénomène est lié au développement d’un adénome, dû à l’augmentation du volume de certaines cellules.
C’est la partie centrale de la prostate qui s’hypertrophie, pouvant compresser le canal de l’urètre et susciter des obstructions plus ou moins importantes au moment de la vidange de la vessie. Celle-ci se remplit sans que l’homme puisse évacuer l’urine provoquant un débordement que l’homme ne peut contrôler. On appelle cela une incontinence urinaire par regorgement.
Elle concerne, à des degrés divers, 50% des hommes dont l’âge est compris entre 50 et 60 ans. Les causes de cette augmentation de volume ne sont pas connues.
Un adénome de volume moyen pèse de 40 à 70 grammes, et, selon sa localisation au sein de la glande peut ne pas donner de gêne, ou au contraire, compresser l’urètre au point de provoquer des problèmes urinaires et ainsi de gêner ou d’empêcher les mictions. Un gros adénome peut peser plus de 300 grammes et se développer vers la vessie, l’envahissant alors sans compresser l’urètre, donc sans gêner la miction.
Gros adénome central compressant l’urètre
Gros adénome empêchant le bon fonctionnement du col vésical
Fermeture du col vésical par un lobe médian
L’hypertrophie bénigne de la prostate concernerait en France plus de 6 millions d’hommes de plus de 60 ans. La fréquence augmente avec l’âge : environ 20% autour de 40 ans, plus de 50% autour de 70 ans. Chaque année, 100 000 hommes sont opérés d’un adénome de la prostate.
Principaux symptômes de l'adénome de la prostate : troubles urinaires
L’augmentation de volume de la glande est lente et progressive, ne permettant souvent qu’une prise de conscience tardive du phénomène.
L’adénome de la prostate peut provoquer chez l’homme divers problèmes urinaires :
- La dysurie, qui est une difficulté à la miction avec une évacuation lente et pénible,
- La pollakiurie, est un trouble qui se caractérise par l’apparition de besoins urinaires fréquents, diurnes ou nocturnes,
- La sensation de brûlures à la miction,
- Une irritation de la vessie, qui se manifeste par l’impossibilité à se retenir d’uriner pouvant provoquer des fuites urinaires,
- Une miction qui s’effectue en deux temps, avec une impression de vidange incomplète.
La rétention d'urine
Ces symptômes freinent la vidange complète de la vessie, créant un résidu post-mictionnel qui oblige le patient à de fréquentes mictions. Ce phénomène peut être à l’origine d’infections urinaires ou de la formation de calculs (amalgames de substances présentes dans l’urine).
Un adénome non pris en charge peut occasionner à terme une rétention complète et continuelle de l’urine dans la vessie, avec un reflux vers les reins qui finiront par s’atrophier, entraînant anémie, manque d’appétit, douleurs abdominales et un taux d’urée élevé dans le sang. Cela peut entraîner la mort.
La rétention d’urine et la fréquence des mictions urinaires entraînent une modification des systèmes d’innervation de la vessie qui devient moins souple. A terme, elle réagit plus rapidement au remplissage, engendrant à nouveau des problèmes urinaires tels que de plus fréquentes envies d’uriner pour de plus faibles quantités ce que l’on appelle également l’incontinence urinaire par impériosité.
Il s’ensuit alors une moins bonne efficacité du sphincter vésical et parfois du sphincter urétral.
L'incontinence urinaire transitoire après chirurgie de l'adénome
Complication rare, ce trouble urinaire est du à un sphincter urétral qui avait perdu de sa force avant le traitement chirurgical, pour cause de gros adénome qui l’empêchait de jouer son rôle obstructif. N’étant plus assez fort, il lui faudra retrouver sa vigueur, soit naturellement, soit par une rééducation vésico-sphinctérienne, réalisée par un kinésithérapeute spécialisé.
L'incontinence par impériosité après chirurgie de l'adénome
Complication rare, l’incontinence par impériosité est liée à une inflammation locale après chirurgie, inflammation qui provoque des contractions de la vessie donnant de fréquentes envies d’uriner jusqu’à occasionner des fuites urinaires. Il faut attendre la disparition de cet état inflammatoire qui peut durer jusqu’à 3 mois.
L'incontinence définitive après chirurgie de l'adénome
Chez l’homme, l’incontinence urinaire définitive est exceptionnelle. Elle peut être liée à une insuffisance initiale du sphincter ou à un geste chirurgical qui aura conduit à une lésion des fibres musculaires sphinctériennes. Il faut attendre 6 mois minimum avant de parler d’incontinence définitive. Un sphincter artificiel peut alors être mis en place.
Les hommes en rétention chronique avant adénomectomie, pour avoir attendus des années avant de se faire prendre en charge, peuvent avoir une vessie très abîmée, distendue et ne pouvant plus se contracter suffisamment provoquant des problèmes urinaires. Se vidant très mal naturellement, cette vessie sera « aidée » à évacuer l’urine par repose d’une sonde pour le temps nécessaire à ce qu’elle retrouve une souplesse suffisante.
Les causes
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